Après exploitation, une réhabilitation du site s’impose. Cette remise en état, prévue par la réglementation, a pour objet principal de garantir la sécurité des biens et des personnes. Elle doit aussi être adaptée aux caractéristiques et à l’intérêt des zones concernées. Réalisée au fur et à mesure du stockage des déchets inertes, selon une programmation prédéfinie, elle s’inscrit dans une politique de réaménagement dont le but est de valoriser le site sur les plans paysager, environnemental et/ou pédagogique, etc.
Les travaux de remise en état sont prévus dès la demande d’autorisation ou d’extension du site de stockage. Dans son dossier de demande d’autorisation préfectorale, l’exploitant doit présenter les travaux qu’il mettra en œuvre pour satisfaire cette obligation. Les travaux tiennent compte de l’écologie, de la faune, de la flore, du paysage, des écosystèmes et de l’environnement humain.
La couverture finale a pour but de réaménager le site. Elle n’a pas pour objectif une imperméabilisation du stock de déchet.
Pour chaque tranche, une couverture progressive sera mise en place dès l’obtention de la côte finale comme indiquée dans la demande d’autorisation. Son modelé devra permettre une résorption et une évacuation des eaux pluviales compatibles avec les règles du droit civil et les préoccupations d’assainissement. La géométrie, l’épaisseur et la nature de chaque couverture seront précisées dans le plan d’exploitation du site.
Les solutions d’une remise en état d’un site après exploitation sont nombreuses : réhabilitation écologique, restitution agricole, reboisement, zone industrielle, loisirs.
Le réaménagement environnemental offre un grand intérêt, écologique et pédagogique : il permet aux espèces de réintégrer leur écosystème originel tout en offrant au public des espaces de découverte de la faune et la flore dans leur milieu naturel.
Les installations de stockage aménagées dans d’anciennes carrières sont particulièrement propices à ce type de réaménagement. L’espace qui est restitué offre un milieu favorable à la préservation de la biodiversité.
Ce type d’aménagement, souvent en eau dans les anciennes carrières alluvionnaires, nécessite de nombreux façonnages adaptés pour permettre l’implantation d’une grande diversité d’espèces végétale et animales :
• création d’îles et de zones refuges,
• adaptation des contours des rives,
• adaptation des berges suivant des pentes différentes,
• diversification de la végétation : arbres, arbustes, hautes herbes, pelouses, roselières…
Les anciennes carrières de roches massives possèdent également des potentialités écologiques remarquables : fronts de taille, éboulis, prairies sèches… autant d’habitats qui sont propices à des espèces menacées de disparition par l’artificialisation des milieux.
Peuvent notamment y être créées : des réserves ornithologiques, des réserves d’eau, des parcs de verdure…
Le but du réaménagement agricole d’une installation de stockage est de restituer à un exploitant agricole un sol apte à produire, grâce à des pratiques agricoles normales, des rendements satisfaisants.
Les travaux portent sur la rectification et le talutage des parois, le drainage des fonds et la remise en place des terrains de découverte ainsi que de la terre végétale.
L’enjeu consiste à reconstituer un sous-sol et un sol de qualité, assurant des rendements équivalents à la situation d’avant l’exploitation minérale, en utilisant les terres de découverte et la terre végétale mise de côté pendant la durée de l’exploitation.
Les vocations de tels réaménagements sont multiples :
– production forestière (bois) ;
– intégration paysagère des sites réaménagés ;
– vocation écologique ou cynégétique.
Ils nécessitent la remise en place de terres arables fertiles, leur régalage, le drainage des sols et la plantation de dizaines de milliers de jeunes pousses d’espèces adaptées aux conditions locales.
Une exploitation peut également être réaménagée en vue de fournir une zone d’activité industrielle. Les travaux se concentreront sur le respect de critères de stabilité des sols reconstitués. Dans tous, les cas, un réaménagement paysager est indispensable.
Dans le cadre de programmes de lutte contre les inondations, les aménagements envisagés correspondent à des aires de ralentissement des crues, soit par l’utilisation de remblais transversaux existants, soit par l’abaissement artificiel du niveau d’eau dans les plans d’eau ou gravières, le volume ainsi dégagé permet de stocker les eaux de crues.
L’objectif de ce type de réaménagement est de créer un espace propice aux activités de détente (promenade, aire de pique-nique…), de sport et loisirs (baignade, parcours de santé…). Des équipements sportifs sont parfois mis en place : golfs, escalade, base nautique…
Des étangs de pêche peuvent également être créés.